08 novembre, 2024

Notes pour la Messe du samedi 9 novembre 2024, fête de la Dédicace de saint Jean de Latran

 

Nef de la Basilique de saint Jean de Latran

Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent.

 

9 novembre 2024, samedi de la 31 semaine du Temps Ordinaire. Fête de la Dédicace de saint Jean de Latran.

 

J'ai été très impressionné par ce que saint Paul a dit ce matin aux Philippiens : vous ne pensez qu'aux choses de la terre.

Nous adhérons à la philosophie du « hakuna matata » en pensant que si nous avons de l'argent, nous pourrons vivre sans soucis.

Ce n'est pas vrai.

La bonheur suprême et définitive du Ciel est l'Amour.

Nous ne pouvons pas servir Dieu et l'argent en même temps.

Luc 16, 9-15

Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre.

*Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent*. »

 

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Philippiens 4, 10-19

Frères, j’ai éprouvé une grande joie dans le Seigneur à voir maintenant refleurir vos bonnes dispositions pour moi : elles étaient bien vivantes, mais vous n’aviez pas occasion de les montrer.

 

Philippiens 4, 10-20

La gratitude est un trait très caractéristique de la vie chrétienne : ce passage est un signe de la noblesse d'âme de l'Apôtre, qui savait être profondément reconnaissant pour toute affection et sollicitude.

Nous pouvons également constater la grande confiance de Paul envers les Philippiens, les seuls dont il ait accepté l'aide, car il préférait ne recevoir aucun bien matériel, afin que personne ne puisse douter de la droiture de ses intentions dans la prédication de l'Évangile (cf. 1 Co 9, 18 ; 2 Co 12, 14-18). C'est aussi ainsi qu'il a vécu la vertu de pauvreté : détaché, content de ce qu'il avait.

Les moyens économiques servent sans doute à aider l'homme à rendre sa vie plus confortable, à faciliter - une fois les besoins matériels satisfaits - ses rapports avec le Seigneur et à pouvoir aider les autres ; mais ces biens ne sont pas une fin en soi, mais un moyen.

Voyez que l'important n'est pas la matérialité de posséder ceci ou de manquer de cela, mais de vous conduire conformément à la vérité que nous enseigne notre foi chrétienne : les biens créés ne sont que cela, des moyens. Rejetez donc l'illusion de les considérer comme quelque chose de définitif (Amis de Dieu, n. 118).

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Psaume 111

 

L’homme de bien a pitié, il partage ;

il mène ses affaires avec droiture.

Cet homme jamais ne tombera ;

toujours on fera mémoire du juste.

 

Son cœur est confiant, il ne craint pas.

À pleines mains, il donne au pauvre ; +

à jamais se maintiendra sa justice,

sa puissance grandira, et sa gloire !

 

 

La conduite exigée dans ce psaume est toujours valable pour que l'homme soit heureux. Mais le bonheur ne viendra pas tant de la reconnaissance des autres - comme l'implique le psaume et qui n'est pas toujours donnée - que de la récompense de Dieu qui voit dans le secret (cf. Mt 6, 1-4).

Sainte Thérèse de Jésus a fait de ce psaume la devise de ses « troisièmes demeures », dans lesquelles elle explique que l'homme ne doit pas se fier à ses propres forces mais à la miséricorde du Seigneur.

Alléluia. Alléluia. Jésus Christ s’est fait pauvre, lui qui était riche, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté. Alléluia.

 

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Historique de la dédicace de la basilique du Latran

L’archibasilique du Très-Saint-Sauveur, plus connue sous le nom de basilique Saint-Jean-de-Latran(San Giovanni in Laterano) est une église cathédrale (du latin cathedra, désignant le siège, la "cathèdre" où se tient l'évêque durant les offices), puisqu'elle est le siège de l'évêché de Rome, dont l'évêque est le pape.

Saint Pierre ayant été considéré comme "le premier évêque de Rome", elle est considérée comme la mère de toutes les Églises catholiques romaines du monde (qu'elles soient ou non de rite latin) ; c'est pourquoi elle porte sur son fronton l'inscription "omnium urbis et orbis ecclesiarum mater et caput - mère et tête de toutes les Églises de Rome et du monde".

Alors que son nom de dédicace est "Très-Saint-Sauveur", on la connaît sous le nom de "Saint-Jean-de-Latran" pour les raisons suivantes : Un baptistère (on sait qu'en Italie, le baptistère et le campanile-clocher d'une église en sont très fréquemment séparés) construit non loin sur d'anciens thermes avait été rebâti par le pape Sixte III (432-440) a été mis au XIIème siècle sous le patronage de saint Jean Baptiste.

Le baptistère de la cathédrale a fini par donner, dans l'usage commun, son nom à celle-ci.

Le terrain, situé sur le Cælius (l'une des "sept collines de Rome"), sur lequel la basilique a été construite était le domaine de la famille patricienne des Laterani ; d'où le nom de "Latran".

C'est l'empereur Constantin Ier qui fit don à l'Église du domaine des Laterani, et fit édifier cette basilique. Le pape Sylvestre Ier (314-335) la dédia au Saint-Sauveur le 9 novembre 324.

 

La basilique actuelle date du XVIIème siècle.

Sa nef (longue de 130 mètres, elle en fait la plus grande église après Saint-Pierre) et son aménagement intérieur ont été réalisés pour le pape Innocent X (1644-1655) par l'architecte Francesco Borromini à l'occasion du Jubilé de 1650:

Sous le baldaquin gothique (XIVème siècle) se trouve l'autel "papal" car seul le pape (ou un cardinal nommément désigné par lui par indult spécial renouvelé à chaque fois pour le remplacer) peut y célébrer l'Eucharistie.

Dans chaque diocèse, la cathédrale est le signe - on pourrait dire "le sacrement" de l'unité de l'Église locale, unité dont l'évêque est le garant et le gardien, en communion avec toutes les autres Églises.

Voilà pourquoi on célèbre chaque année, dans chaque diocèse, la dédicace de l'église cathédrale.

Comme l'évêque de Rome - en tant que tel, et donc successeur de saint Pierre - a pour ministère, outre la charge de son propre diocèse, le service de la charité et de l'unité dans l'Église Catholique Romaine tout entière (il est "pape", père, de l'Église, comme sa cathédrale est "mère de toutes les Églises du monde", dépassant ainsi les limites de "la Ville", c'est-à-dire de Rome).

Commémorer la dédicace, c'est proclamer l'unité et la communion de toutes les Églises locales, dans la communion au pape, "pasteur de tous les fidèles", "qui préside, avec le collège épiscopal*, au rassemblement universel de l'Église, et garantit les diversités légitimes" - pour employer des expressions tirées des Actes du concile Vatican II.

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