Ce samedi nous
devons nous approcher de la fiancée de l’Esprit Saint, Marie, Notre Dame du
Rosaire, afin qu’elle nous montre comment Dieu-Amour nous aime.
Dieu nous parle du péché impardonnable.
1. Éphésiens 1 évoque la sagesse que Dieu
accorde à ceux qui croient en lui, soulignant l'importance de connaître Dieu et
sa volonté.
2. Psaume 8 célèbre la grandeur de Dieu et
la dignité de l'homme.
3. Luc 12, 8-12 met en avant les
conséquences du rejet de l'Esprit Saint, qui est un thème central dans la
compréhension du péché. Et le péché impardonnable.
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La relation entre
ces textes réside dans la reconnaissance de la grandeur de Dieu et de la
sagesse qu'il donne, ainsi que dans la manière dont l'homme doit répondre à
cette révélation divine. Le péché contre l'Esprit Saint, mentionné dans Luc,
est une manière de rejeter cette sagesse et cette grâce divine.
Concernant le Catéchisme de l'Église catholique (CEC), il aborde le péché contre l'Esprit
Saint dans le § 1864. Ce péché est défini comme un refus obstiné d'accepter la
miséricorde de Dieu et de reconnaître son action dans notre vie, ce qui
constitue un rejet de la vérité et de la lumière que
l'Esprit Saint apporte.
Il n’y a pas de
limites à la miséricorde de Dieu, mais qui refuse délibérément d’accueillir la
miséricorde de Dieu par le repentir rejette le pardon de ses péchés et le salut
offert par l’Esprit Saint .
CEC 1864. " Tout péché et blasphème sera
remis aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas remis "
(Mt 12, 31 ; cf. Mc 3, 29 ; Lc 12, 10).
Il n’y a pas de
limites à la miséricorde de Dieu, mais qui refuse délibérément d’accueillir la
miséricorde de Dieu par le repentir rejette le pardon de ses péchés et le salut
offert par l’Esprit Saint.
Un tel
endurcissement peut conduire à l’impénitence finale et à la perte éternelle.
Biographie de saint Jean Brébeuf et saint Isaac Jogues
Vers le
milieu du XVIIe siècle (1542-1649) une légion de Jésuites travaillait, dans le
Canada encore à peu près sauvage, à la conversion de peuples parmi lesquelles
étaient surtout les Iroquois. Alors s'ouvrit pour les missionnaires ce que l'on
a justement appelé "l'ère des martyrs".
La
première victime fut le Père Antoine Daniel qui fut percé de flèches, achevé
d'un coup de feu, dépouillé de ses habits et jeté dans le brasier de sa
chapelle devenue la proie des flammes (1648).
Quelques
mois plus tard, le Père Jean de Brébeuf et le Père Gabriel Lalemant subissent à
leur tour les plus affreux supplices.
Jean de
Brébeuf est né le 25 mars 1593 à Condé-sur-Vire en Normandie, Brébeuf était un
des premiers pères jésuites à venir en Nouvelle-France. Il arriva à Québec en
juin 1625 et alla vivre auprès des Montagnais et plus tard des Hurons. Il
décrivit de façon admirable dans son journal le mode de vie et les mœurs de ces
premiers peuples. Ces notes qui furent par la suite reproduites dans les
Relations des Jésuites sont aujourd'hui précieuses pour nous aider à comprendre
la vie des Hurons avant les guerres et les épidémies qui décimèrent leurs
populations. Il traduisit un catéchisme et plusieurs prières dans la langue des
Hurons et entreprit même la rédaction d'un dictionnaire et d'une grammaire.
Brébeuf
établit plusieurs missions en Huronie dont celle de Ihonatiria (Saint-Joseph).
Peu après l'arrivée des Européens, les Hurons furent ravagés par plusieurs
vagues d'épidémies (variole, grippe et dysenterie), ce qui rendit le travail de
conversion de Brébeuf difficile et peu efficace. Lors d'une émeute en 1640,
Brébeuf et les autres Jésuites furent sauvagement battus et la chapelle fut
détruite. Mais c'est en 1642 que les vrais problèmes commencent. Soutenus par
les Anglais dans leur entreprise, les Iroquois mirent en branle une vaste
offensive contre leurs anciens ennemis les Hurons et leurs alliés français. Ils
bloquèrent les routes commerciales et multiplièrent les pillages et les
massacres sanglants. En 1647, la crainte des Iroquois était devenue telle que
les Hurons refusaient d'entreprendre des voyages vers Québec.
Le 4
juillet 1648, alors que les guerriers hurons étaient partis pour échanger avec
des voisins, les Iroquois attaquèrent les missions de Saint-Joseph et
Saint-Michel en Huronie. Plusieurs habitants furent massacrés dont le père
Antoine Daniel qui fut criblé de flèches. Les Iroquois prirent 700 prisonniers.
Le 16 mars 1649, plus de 1000 Iroquois attaquèrent les missions de Saint-Ignace
et de Saint-Louis où se trouvaient alors les pères Brébeuf et Lalemant. Les
deux hommes furent fait prisonniers et amenés dans un village dans l'actuelle
région de Midland, en Ontario.
Le père
Jean de Brébeuf subit alors une des plus horribles et atroces tortures des
annales de la chrétienté. Ces tortures furent rapportées par le donné
Christophe Regnault qui put observer le cadavre. Le corps avait été sauvagement
battu et avait reçu au moins 200 coups de bâtons. On avait arraché la chair des
bras et des jambes de Brébeuf jusqu'aux os et on l'avait aspergé d'eau
bouillante pour ridiculiser le sacre du baptême. Les Iroquois avaient également
placé un collier de haches incandescentes autour de son cou et de son ventre et
lui avaient arraché les lèvres parce qu'il ne cessait de parler de Dieu alors
qu'ils le torturaient. Finalement, il fut scalpé et on lui arracha le cœur de
la poitrine, probablement pour le dévorer (les Iroquois croyaient ainsi
absorber les qualités de leurs ennemis).
La
nation huronne toute entière fut bientôt décimée. Quelques survivants se
réfugièrent chez des nations alliées du nord ou encore allèrent chercher refuge
près de Québec où leurs descendants vivent toujours. Brébeuf fut proclamé Saint
Patron du Canada en 1940.
Le Père
Isaac Jogues est né à Orléans le 10 janvier 1607. Il joignit les rangs de la
Société de Jésus en 1624. Il enseigna la littérature à Rouen pendant plusieurs
années avant d'être envoyé comme missionnaire en Nouvelle-France en 1636. Il
alla presqu'immédiatement rejoindre le père Brébeuf qui œuvrait déjà en
Huronie. Il s'aventura très profondément en territoire inconnu, se rendant
jusqu'à Sault-Sainte-Marie pour prêcher l'Évangile aux Amérindiens. Jogues
rêvait de convertir non seulement les Hurons, mais aussi les Sioux qui vivaient
plus au sud. Malheureusement ses plans furent interrompus par sa capture le 3
août 1642, alors qu'il quittait Trois-Rivières en direction de la Huronie.
Après 13
mois de tortures et de supplices insupportables, les Iroquois décidèrent qu'il
serait brûlé vif. Toutefois, les Calvinistes hollandais de Fort Orange
(aujourd'hui Albany dans l'état de New York) lui offrirent une occasion de
s'évader en se cachant dans un bateau qui l'amena à New Amsterdam (aujourd'hui
la ville de New York). Jogues fut ainsi le premier Français à visiter l'île de
Manhattan. La description qu'il fit du petit établissement hollandais est
aujourd'hui l'un des plus précieux documents historiques de la ville. Il
retourna par la suite en France et fut accueilli avec tous les honneurs. Le
Pape Urbain VII lui accorda l'exceptionnel privilège de célébrer une messe en
sa compagnie, ce qui s'avéra difficile vu l'état pitoyable de ses mains. En
effet, pendant sa captivité, plusieurs de ses doigts avaient été arrachés ou
brûlés.
Isaac
Jogues
Le
courageux Jogues fut toutefois de retour en Nouvelle-France en 1644. Il fut
envoyé auprès des Iroquois en 1646 afin de négocier une nouvelle paix. Il
arriva à Ossernenon et fut bien accueilli par ses anciens bourreaux. Le traité
de paix fut signé mais dès son retour à Québec, il demanda à retourner en
Iroquoisie en tant que missionnaire. Ses supérieurs lui accordèrent leur
permission et Jogues reprit, pour la dernière fois, le chemin de l'Iroquoisie.
Mais
depuis sa dernière visite, plusieurs Iroquois étaient tombés malades et les
récoltes avaient été très mauvaises. Les Iroquois blâmèrent Jogues (qu'ils
croyaient être un sorcier) et décidèrent de se venger. Jogues apprit la
nouvelle mais décida de se rendre quand même à Ossernenon. Il fut déserté de
tous ceux qui l'accompagnaient, sauf le le donné Jean de Lalande qui resta avec
lui. Les Iroquois se saisirent de lui aux environs du lac George, le
déshabillèrent et lui firent subir de nouveaux supplices. Tout son corps fut
tailladé à coups de couteaux et il fut battu à coups de bâtons. Ils
l'emmenèrent ensuite dans leur village où, le 18 octobre 1646, il fut décapité
par un tomahawk. Sa tête fut embrochée au bout d'un bâton que les Iroquois
fixèrent à leurs palissades. Lalande subit un sort identique le lendemain.
Au nombre
des autres victimes des Iroquois furent, en 1649, les Pères Charles Garnier et
Noël Chabanel, Jean de la Lande et René Goupil, massacrés dans l'exercice de
leur apostolat. Le Pape Pie XI les béatifia en 1926.
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