Dans 2 Timothée 4, Paul mentionne la
solitude de Paul, ce qui peut être mis en relation avec le Psaume 144, qui
parle de la proclamation des œuvres de Dieu par ses fidèles. Cela souligne
l'importance de l'annonce de la foi, même dans des circonstances difficiles.
Dans Luc 10:2, Jésus appelle à prier pour
des ouvriers, soulignant l'urgence de la mission. Le lien avec le Psaume 144
est clair : la proclamation des exploits de Dieu se fait à travers les ouvriers
envoyés. Ensemble, ces passages soulignent l'appel à la mission et à la prière
pour ceux qui œuvrent dans le royaume de Dieu.
Le CEC évoque ces thèmes en insistant sur la nécessité d'une réponse active à
l'appel missionnaire et sur l'importance de la prière pour des vocations.
CEC 2611 : La prière de foi ne consiste pas seulement à dire " Seigneur, Seigneur
", mais à accorder le cœur à faire la volonté du Père (Mt 7, 21).
Ce souci de
coopérer au Dessein divin, Jésus appelle ses disciples à le porter dans la
prière (cf. Mt 9, 38 et Lc 10, 2 : Priez donc le maître de la moisson d’envoyer
des ouvriers pour sa moisson; Jn 4, 34 : Ma nourriture est de faire la volonté
de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre.).
Biographie de saint Luc
Né païen
d'Antioche, Luc, médecin, adorateur des idoles, soucieux de ses malades dont il
connaît la faiblesse et souvent la misère, se convertit et saint Paul qui, au
cours de sa seconde mission (vers 49) l'avait pris quelques temps avec lui, le
retrouva plus tard à Philippes et le garda auprès de lui. Quand saint Paul eut
été décapité, Luc quitta Rome.
Luc, le compagnon
de Paul, a consigné en un livre l'Évangile prêché par celui-ci (Saint Irénée de
Lyon : Adversus haereses, écrit au II° siècle).
Ce Luc était
médecin.
Après l'Ascension
du Christ, Paul l'ayant pris pour second à cause de sa connaissance du droit,
il écrivit avec son assentiment ce qu'il jugeait bon. Cependant lui non plus ne
vit pas le Seigneur dans la chair. Et par conséquent selon ce dont il avait pu
s'informer il commença à le dire à partir de la nativité de Jean (Le canon de
Muratori - livre écrit à fin du II° siècle).
Antiochien
d'origine et médecin de profession, il fut très longtemps associé à Paul et il
vécut plus qu'en passant avec les apôtres ; c'est d'eux qu'il a appris la
thérapeutique des âmes, comme il en a laissé des preuves dans deux livres
inspirés par Dieu, l'Évangile qu'il témoigne avoir composé d'après les
traditions de ceux qui avaient été dès le commencement les spectateurs et les
ministres de la parole et dont il affirme qu'il les a suivis dès le
début ; et les Actes des apôtres qu'il a rédigés non pas après les avoir
entendus, mais après les avoir vus de ses yeux (Eusèbe de Césarée :
Histoire ecclésiastique, écrit du IV° siècle).
Les Actes
s'achevant brutalement sans que l'on sache ce qu'il advint de Paul toujours
détenu à Rome, le lecteur en conclut que Luc mourut avant lui. Cependant, Selon
Épiphane (Haer. 51), à la mort de Paul, Luc serait revenu évangéliser en
Macédoine. Vivant une vie de moine, il serait mort à l'âge de 84 ans en Boétie,
plein du Saint-Esprit (Prologue de Luc, texte écrit au IV° siècle). Selon
d'autres sources, il aurait connu le martyre (crucifiement). Au IVe siècle, sa
dépouille aurait été transférée de Patras à l'église des Apôtres de
Constantinople, ce qui donna lieu à la dispersion et la vénération de
nombreuses reliques du saint (comme celle de sa tête emportée par St Grégoire
jusqu'à Rome).
Les plus
anciennes représentations de saint Luc le montrent écrivant son Évangile. Le
bœuf que l’on voit près de lui fait référence au sacrifice dans le Temple qui
figure au début de son Évangile (I 9). Modeste et compatissant, il retient plus que les autres évangélistes
tout ce qui marque la bonté du Sauveur : l’enfant prodigue, le bon
Samaritain, la brebis perdue, la prostituée qui s’en va pardonnée, le bon
larron.
Dante dira de
lui : « Il est le scribe de la miséricorde du Christ ».
Heureux lui-même
d’avoir trouvé le salut, il est à sa manière, le chantre de l’amour incarné
comme saint Jean le sera de l’amour infini de Dieu Trinité. C’est lui qui nous a parlé avec tant de
délicatesse de la Mère de Dieu, la toute pure et toujours Vierge Marie dont il
nous dit : « Elle méditait toutes ces choses en son cœur. » ce qui
veut dire qu’avec amour Marie relisait dans sa mémoire les faits et gestes du
Seigneur, pour en approfondir toute la signification, comme saint Luc l’a fait
en écoutant saint Paul et en nous transmettant cet Évangile de la bonté de
notre Père du ciel.
On le représente aussi, selon une tradition, en
train de peindre la sainte Vierge. En effet, il aurait obtenu de Marie la grâce de faire son portrait, et la
divine Mère aurait consenti à poser devant lui ; le travail terminé, la
Sainte Vierge l'aurait béni en disant : "Ma grâce sera toujours avec
cette image." Les Madones de saint Luc sont vénérées en plusieurs lieux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire