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Le Mystère Pascal
CHAPITRE II (de la 2ème section de la 1ère partie de l’Abrégé du Catéchisme)
«
JÉSUS CHRIST A SOUFFERT SOUS PONCE PILATE,
A ÉTÉ CRUCIFIÉ, EST MORT ET A ÉTÉ ENSEVELI »
112. Quelle est l’importance du
mystère pascal de Jésus?
Le mystère pascal de Jésus, qui comprend sa passion, sa mort, sa résurrection et sa glorification, est au centre de la foi chrétienne. Car le dessein sauveur de Dieu s’est accompli une fois pour toutes par la mort rédemptrice de son Fils Jésus Christ.
Le Mystère Pascal
CHAPITRE II (de la 2ème section de la 1ère partie de l’Abrégé du Catéchisme)
A ÉTÉ CRUCIFIÉ, EST MORT ET A ÉTÉ ENSEVELI »
Le mystère pascal de Jésus, qui comprend sa passion, sa mort, sa résurrection et sa glorification, est au centre de la foi chrétienne. Car le dessein sauveur de Dieu s’est accompli une fois pour toutes par la mort rédemptrice de son Fils Jésus Christ.
Certains chefs d’Israël ont accusé Jésus d’agir contre la Loi, contre le temple de Jérusalem et en particulier contre la foi au Dieu unique, parce qu’il se proclamait Fils de Dieu. C’est pourquoi ils le livrèrent à Pilate afin qu’il fût condamné à mort.
Jésus n’a pas aboli la Loi donnée par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï, mais il l’a portée à son achèvement en lui donnant son interprétation définitive. Il est le Législateur divin qui exécute intégralement cette Loi. D’autre part, par sa mort expiatrice, en Serviteur fidèle, il offre le seul sacrifice capable de racheter toutes « les fautes commises par les hommes sous la première Alliance » (He 9,15).
Jésus a été accusé d’hostilité envers le Temple. Pourtant, il l’a vénéré comme « la maison de son Père » (Jn 2,16). Il lui a consacré une part importante de son enseignement. Mais il a aussi prédit sa destruction en relation avec sa propre mort. Il s’est présenté lui-même comme la demeure définitive de Dieu parmi les hommes.
Jésus n’a jamais contredit la foi au Dieu unique, pas même quand il accomplissait l’œuvre divine par excellence qui achevait les promesses messianiques et qui le révélait égal à Dieu : le pardon des péchés. La demande de Jésus de croire en lui et de se convertir permet de saisir la tragique incompréhension du Sanhédrin, qui a jugé qu’il méritait la mort pour cause de blasphème.
La passion et la mort de Jésus ne peuvent être imputées indistinctement ni à tous les Juifs alors vivants, ni aux Juifs venus ensuite dans le temps et dans l’espace. Tout pécheur individuel, c’est-à-dire tout homme, est réellement la cause et l’instrument des souffrances du Rédempteur. Sont plus gravement coupables ceux qui, surtout s’ils sont chrétiens, retombent souvent dans le péché et se complaisent dans les vices.
Pour réconcilier en lui tous les hommes, voués à la mort à cause du péché, Dieu a pris l’initiative pleine d’amour d’envoyer son Fils afin qu’il se soumette à la mort pour les pécheurs. Annoncée dans l’Ancien Testament, en particulier comme sacrifice du Serviteur souffrant, la mort du Christ est arrivée « selon les Écritures ».
Toute la vie du Christ est offerte librement au Père pour accomplir son dessein de salut. Il a donné sa vie « en rançon pour la multitude » (Mc 10, 45). Par là, il réconcilie toute l’humanité avec Dieu. Sa souffrance et sa mort manifestent que sa propre humanité a été l’instrument libre et parfait de l’Amour divin qui veut le salut de tous les hommes.
Au cours de la dernière Cène avec ses Apôtres, la veille de sa passion, Jésus anticipe, c’est-à-dire signifie et réalise par avance, l’offrande volontaire de lui-même : « Ceci est mon corps livré pour vous » (Lc 22,19), « Ceci est mon sang répandu… » (Mt 26,28). Ainsi, il a institué en même temps l’Eucharistie comme « mémorial » (cf. 1 Co 11,25) de son sacrifice et ses Apôtres comme prêtres de la nouvelle Alliance.
Malgré l’horreur que cause la mort dans l’humanité toute sainte de celui qui est l’« Auteur de la Vie » (Ac 3,15), la volonté humaine du Fils de Dieu adhère à la volonté du Père : pour nous sauver, Jésus accepte de porter nos péchés dans son corps, « en devenant obéissant jusqu’à la mort » (Ph 2,8).
Jésus a librement offert sa vie en sacrifice d’expiation, c’est-à-dire qu’il a réparé nos fautes par la pleine obéissance de son amour jusqu’à la mort. Cet « amour jusqu’au bout » (Jn 13,1) du Fils de Dieu réconcilie toute l’humanité avec le Père. Le sacrifice pascal du Christ rachète donc tous les hommes d’une façon unique, parfaite et définitive, et leur ouvre la communion avec Dieu.
En demandant à ses disciples de prendre leur croix et de le suivre, Jésus veut associer à son sacrifice rédempteur ceux-là même qui en sont les premiers bénéficiaires.
Le Christ a connu une vraie mort et une vraie sépulture. Mais la vertu divine a préservé son corps de la corruption.
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