08 septembre, 2020

Dieu ne joue jamais seul.

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Dieu ne joue jamais seul.  Abrégé du CEC 76-78

Le jeu du « solitaire » est un jeu qu’on joue seul, normalement avec des cartes.

Mais Dieu ne joue jamais seul.

 

L’Abrégé du Catéchisme commence avec un point sur le « plan de Dieu ». Dieu veut le bonheur éternel pour l’humanité :

 

Abrégé 1. Quel est le dessein de Dieu sur l’homme?

 

Infiniment parfait et bienheureux en Lui-même, Dieu, dans un dessein de pure bonté, a librement créé l’homme pour le rendre participant de sa vie bienheureuse.

Lorsque les temps furent accomplis, Dieu le Père a envoyé son Fils comme Rédempteur et Sauveur des hommes tombés dans le péché, pour les appeler dans son Église et pour leur donner d’être ses fils adoptifs par l’action de l’Esprit Saint et les héritiers de son éternité bienheureuse.

 

Dieu veut notre bonheur.

Mais Dieu n’agit jamais en solitaire.

Parce que toutes les actions ad extra de Dieu sont communes à la Très Sainte Trinité. La Famille de Dieu.

Et Dieu a créée Marie, pleine de grâce, pour agir aussi avec sa collaboration.

 

Dieu nous a créés pour le bonheur, à son image.

Nous sommes aussi « famille ».

Nous sommes tous des frères, tel que le pape François dit dans son encyclique « Tutti fratelli ».

Nous sommes tous interdépendants, mais notre tâche est de devenir pleinement solidaires.

 

Dieu avait pensé nous créer avec des dons praeternaturels afin que la preuve de notre liberté solidaire se passe dans la joie.

Don d’immortalité.

Don d’impassibilité.

Don de science.

Don d’intégrité.

 

L’humanité, la nature humaine libre, devait librement aimer.

Le problème c’est que, en étant libres, il y aura toujours une Eve, il y aura toujours un Adam, qui va gâcher la réponse solidaire.

 

L’échec du Plan de Dieu (même si Dieu n’echoue jamais), c’est le péché originel.

 

 

Abrégé 76. Qu’est ce que le péché originel?

Le péché originel, avec lequel naissent tous les hommes, est l’état de privation de sainteté et de justice originelles dans lequel naissent tous les hommes.

C’est un péché que nous avons « contracté » et non un péché que l’on « commet »; c’est une condition de naissance et non un acte personnel.

 

En raison de l’unité originelle de tout le genre humain, ce péché se transmet aux descendants d’Adam avec la nature humaine, « non par imitation, mais par propagation ».

Cette transmission reste un mystère que nous ne pouvons saisir pleinement.

 

Je retiens ces detroisux données importantes :

a) Un état de privation.

Cela implique le risque de la solitude.

 

b) Une condition de naissance.

Qui rend précaire notre vie.

 

c) Nous sommes dès l’origine une unité.

Nous sommes une famille interdépendente.

 

 

Je pense, donc, que le péché originel c’est le risque de solitude avec lequel nous naissons tous.

 

Abrégé 77. Quelles sont les autres conséquences provoquées par le péché originel?

Par la suite du péché originel, la nature humaine, sans être entièrement corrompue, est blessée dans ses forces naturelles, soumise à l’ignorance, à la souffrance, au pouvoir de la mort; elle est inclinée au péché. Cette inclination s’appelle concupiscence.

 

Nous sommes pécheurs : nous risquons l’isolement. Nous risquons de nous détacher de la Famille de Dieu.

Mais nous ne sommes pas corrompus.

 

Nous avons perdu les dons praeternaturels.

Mais les conséquences de cette perte, peuvent être les médicaments pour être solidaires.

La mort : peut devenir manifestation suprême d’obéissance.

La souffrance : peut devenir union au Fils Rédempteur.

L’ignorance : peut nous rendre humbles

La concupiscence : peut devenir la preuve de notre amour grâce à la lutte ascétique.

 

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Mais, hereuse faute : car Dieu a un Plan meilleur

 

Abrégé 78. Après le premier péché, qu’a fait Dieu?

Après le premier péché, le monde a été envahi par les péchés, mais Dieu n’a pas abandonné l’homme au pouvoir de la mort.

 

Au contraire, il a annoncé d’une façon mystérieuse (dans le « Protévangile » (cf. Gn 3,15)) que le mal serait vaincu et que l’homme serait relevé de la chute.

C’est la première annonce du Messie rédempteur. C’est pourquoi on ira jusqu’à qualifier la chute d’heureuse faute (felix culpa), car « elle a mérité un si grand Rédempteur » (Liturgie de la Veillée pascale).

 

Dieu a voulu un nouvel Adam et une nouvelle Eve qui nous adoptent dans la Famille de Dieu.

Marie, la nouvelle Eve, collabore avec Jésus.

Nous aussi. Les Anges, les saints (nous sommes appelés à la sainteté) nous pouvons jouer les jeux de l’Amour et rendre gloire à Dieu par notre solidarité à manifester le Bien.

 

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Marie, par la plénitude de la grâce reçue, n’avait pas le risque de la solitude, le péché originel.

Elle ne pouvait pas pécher.

¿Qui peut s’opposer à la Beauté suprême de Dieu ? Marie est l’Épouse de l’Esprit Saint.

La liberté, c’est l’afirmation personnelle du Bien.

Marie a le plus grand degré de liberté : elle dit toujours oui.

 

J’ose dire que Marie pouvait aimer moins Dieu, car elle est libre. Mais ce n’est pas le cas.

 

Moi, par contre, oui. Je peux être moins généreux de ce que je pourrait l’être.

Je dirais : Nous sommes pécheurs par nature, et médiocres par choix.

Être pécheurs par nature, c’est le risque de l’isolement.

Être médiocres par choix peut nous amener à être responsables de nos péchés et nous isoler coupablement de Dieu et de la Famille de Dieu.

 

 

Dieu a toujours un plan B, et je peux récupérer mon manque de générosité et apprendre, par ma pénitence, à mieux aimer et à aimer davantage.

 

Marie n’a pas besoin d’un plan B, car elle est humble.

C’est à cause de cela que Dieu l’a choisie pour être la nouvelle Eve.

Dieu lui donne le plus grand don d’être la Mère de Dieu, et elle répond avec la plus grande humilité.

 

Dieu nous donne à chacun une grâce initiale, notre vocation.

Naturellement nous avons le risque de l’isolement (sans faute de notre part, comme l’enfant turbulant n’est pas responsable de gêner toute la nuit ses parents).

Nous sommes pécheurs !, mais avec la nouvelle grâce sanctifiante du baptême nous pourrons, si nous sommes généreux, vaincre la médiocrité et grandir irrestrictement dans la sainteté (dans la solidarité de la Famille de Dieu, qu’est l’Église).


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