La société
La
vocation de l’homme à manifester l’image de Dieu ne se limite pas à la
manifestation par un individu isolé mais l’image de Dieu se manifeste aussi dans
la vie sociale (cf. Catéchisme, 1877).
L’image divine
dans l’homme « resplendit dans la communion des personnes,
à la ressemblance de l’union des personnes divines entre elles » (Catéchisme,
1702).
En
effet « Il existe une certaine ressemblance entre l’union des personnes
divines et la fraternité que les hommes doivent instaurer entre eux » (Catéchisme,
1878).
« Une société
est un ensemble de personnes liées de façon organique par un principe d’unité
qui dépasse chacune d’elles » (Catéchisme, 1880).
« Certaines sociétés, telles
que la famille et la cité,
correspondent plus immédiatement à la nature de l’homme. Elles lui sont nécessaires »
(Catéchisme, 1882).
La création de sociétés répond à une tendance naturelle de la personne
à la socialisation ; c’est un moyen pour développer ses qualités
qu’il faut favoriser (cf. Catéchisme, 1882).
Chaque société se définit par sa
fin et possède ses règles spécifiques, mais « la personne humaine
est et doit être le principe, le sujet et la fin de toutes les
institutions » Gaudium est spes 25.
Le principe de
subsidiarité : « Une société d’ordre supérieur ne doit pas
intervenir dans la vie interne d’une société d’ordre inférieur en lui enlevant
ses compétences, mais elle doit plutôt la soutenir en cas de nécessité et
l’aider à coordonner son action avec celle des autres éléments qui composent la
société en vue du bien commun. »
JEAN
PAUL II, enc. Centesimus annus, 48. Cf. Catéchisme, 1883.
« Le
principe de subsidiarité s’oppose à toutes les formes de collectivisme. Il
trace les limites de l’intervention de l’État. Il vise à harmoniser les
rapports entre les individus et les sociétés.» (Catéchisme, 1885).
Dieu « remet à chaque créature les
fonctions qu’elle est capable d’exercer, selon les capacités de sa nature
propre. Ce mode de gouvernement doit être imité dans la vie sociale. Le
comportement de Dieu dans le gouvernement du monde, qui témoigne de si grands
égards pour la liberté humaine, devrait inspirer la sagesse de ceux qui
gouvernent les communautés humaines. Ils ont à se comporter en ministres de la
providence divine » (Catéchisme, 1884).
Les péchés des hommes font naître
dans la société des structures injustes ou structures de péché.
Cf. JEAN PAUL II, enc. Sollicitudo rei
socialis, 36.
Elles reçoivent ce nom parce
qu’elles rendent plus difficile la pratique de la vertu et plus faciles les
péchés personnels (contre la justice, la charité, la chasteté, etc.).
Il peut s’agir de coutumes
immorales généralisées (la corruption de fonctionnaires publics) ou de lois
injustes (comme les lois sur l’avortement), etc.
« Or,
quand elle parle de situations de péché ou quand elle dénonce comme
péchés sociaux certaines situations ou certains comportements collectifs
(…) l’Église sait et proclame que ces cas de péché social sont le fruit,
l’accumulation et la concentration de nombreux péchés personnels de la part de ceux qui suscitent ou
favorisent l’iniquité, voire l’exploitent ; de la part de ceux qui, bien
que disposant du pouvoir pour faire quelques chose pour éviter, éliminer ou au
moins limiter certains maux sociaux, omettent de le faire par incurie, par peur
et complaisance devant la loi du silence, par complicité masquée ou par
indifférence ; de la part de ceux qui cherchent refuge dans la prétendue
impossibilité de changer le monde ; et aussi de la part de ceux qui
veulent s’épargner l’effort ou le sacrifice en prenant prétexte de motifs
d’ordre supérieur » (JEAN PAUL II, exhort. ap. Reconciliatio et
pænitentia, 16).
Ces structures de péché
doivent être éliminées et remplacées par des structures justes. C’est une tâche
qui revient spécialement aux fidèles laïcs, qui sont appelés à sanctifier le
monde de l’intérieur.
Cf.
CONCILE VATICAN II, const. Lumen gentium, 31 ; JEAN PAUL II,
exhort. ap. Christifideles laici, 15‑16.
En général
il s’agit d’un processus, non pas d’un changement instantané. Les fidèles laïcs
devront donc souvent vivre avec ces structures et en subir les conséquences
sans se laisser corrompre et sans se décourager.
Il
convient de méditer les paroles du Seigneur : « Je ne te prie pas de
les retirer du monde, mais de les garder du Mauvais » (Jn 17, 15).
— Pour qu’il y ait des
structures justes il doit y avoir des hommes justes. La sainteté des fidèles
« contribue à promouvoir plus d’humanité dans les conditions
d’existence » CONCILE VATICAN II, const. Lumen gentium, 40..
« Dieu veut une poignée
d’hommes « à lui » dans chaque activité humaine. — Après quoi…
pax Christi in regno Christi — la paix du Christ dans le règne du
Christ. » (Chemin, 301)
— L’effort pour vivre avec
cohérence les normes de la morale professionnelle, en plus d’être une condition
nécessaire pour sanctifier le travail professionnel, est un moyen d’importance
capitale pour christianiser les relations professionnelles et la société tout
entière de l’intérieur.
Vous pouvez lire le thème 29 complet "la personne et la société, en cliquant sur le lien : https://congocatholique.blogspot.com/p/theme-29-la-personne-et-la-societe.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire