05 février, 2020

La société

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La société

La vocation de l’homme à manifester l’image de Dieu ne se limite pas à la manifestation par un individu isolé mais l’image de Dieu se manifeste aussi dans la vie sociale (cf. Catéchisme, 1877).

L’image divine dans l’homme « resplendit dans la communion des personnes, à la ressemblance de l’union des personnes divines entre elles » (Catéchisme, 1702).
En effet « Il existe une certaine ressemblance entre l’union des personnes divines et la fraternité que les hommes doivent instaurer entre eux » (Catéchisme, 1878).

« Une société est un ensemble de personnes liées de façon organique par un principe d’unité qui dépasse chacune d’elles » (Catéchisme, 1880).


« Certaines sociétés, telles que la famille et la cité, correspondent plus immédiatement à la nature de l’homme. Elles lui sont nécessaires » (Catéchisme, 1882).

La création de sociétés  répond à une tendance naturelle de la personne à la socialisation ; c’est un moyen pour développer ses qualités qu’il faut favoriser (cf. Catéchisme, 1882).

Chaque société se définit par sa fin et possède ses règles spécifiques, mais « la personne humaine est et doit être le principe, le sujet et la fin de toutes les institutions » Gaudium est spes 25.



Le principe de subsidiarité : « Une société d’ordre supérieur ne doit pas intervenir dans la vie interne d’une société d’ordre inférieur en lui enlevant ses compétences, mais elle doit plutôt la soutenir en cas de nécessité et l’aider à coordonner son action avec celle des autres éléments qui composent la société en vue du bien commun. »

JEAN PAUL II, enc. Centesimus annus, 48. Cf. Catéchisme, 1883.
« Le principe de subsidiarité s’oppose à toutes les formes de collectivisme. Il trace les limites de l’intervention de l’État. Il vise à harmoniser les rapports entre les individus et les sociétés.» (Catéchisme, 1885).

Dieu « remet à chaque créature les fonctions qu’elle est capable d’exercer, selon les capacités de sa nature propre. Ce mode de gouvernement doit être imité dans la vie sociale. Le comportement de Dieu dans le gouvernement du monde, qui témoigne de si grands égards pour la liberté humaine, devrait inspirer la sagesse de ceux qui gouvernent les communautés humaines. Ils ont à se comporter en ministres de la providence divine » (Catéchisme, 1884).



Les péchés des hommes font naître dans la société des structures injustes ou structures de péché.
Cf. JEAN PAUL II, enc. Sollicitudo rei socialis, 36.
Elles reçoivent ce nom parce qu’elles rendent plus difficile la pratique de la vertu et plus faciles les péchés personnels (contre la justice, la charité, la chasteté, etc.).
Il peut s’agir de coutumes immorales généralisées (la corruption de fonctionnaires publics) ou de lois injustes (comme les lois sur l’avortement), etc.

« Or, quand elle parle de situations de péché ou quand elle dénonce comme péchés sociaux certaines situations ou certains comportements collectifs (…) l’Église sait et proclame que ces cas de péché social sont le fruit, l’accumulation et la concentration de nombreux péchés personnels de la part de ceux qui suscitent ou favorisent l’iniquité, voire l’exploitent ; de la part de ceux qui, bien que disposant du pouvoir pour faire quelques chose pour évi­ter, éliminer ou au moins limiter certains maux sociaux, omettent de le faire par incurie, par peur et complaisance devant la loi du silence, par complicité masquée ou par indifférence ; de la part de ceux qui cherchent refuge dans la prétendue impossibilité de changer le monde ; et aussi de la part de ceux qui veulent s’épargner l’effort ou le sacri­fice en prenant prétexte de motifs d’ordre supérieur » (JEAN PAUL II, exhort. ap. Reconciliatio et pænitentia, 16).

Ces structures de péché doivent être éliminées et remplacées par des structures justes. C’est une tâche qui revient spécialement aux fidèles laïcs, qui sont appelés à sanctifier le monde de l’intérieur.
Cf. CONCILE VATICAN II, const. Lumen gentium, 31 ; JEAN PAUL II, exhort. ap. Christifideles laici,  15‑16.

En général il s’agit d’un processus, non pas d’un changement instantané. Les fidèles laïcs devront donc souvent vivre avec ces structures et en subir les conséquences sans se laisser corrompre et sans se décourager.
Il convient de méditer les paroles du Seigneur : « Je ne te prie pas de les retirer du monde, mais de les garder du Mauvais » (Jn 17, 15).



— Pour qu’il y ait des structures justes il doit y avoir des hommes justes. La sainteté des fidèles « contribue à promouvoir plus d’humanité dans les conditions d’existence » CONCILE VATICAN II, const. Lumen gentium, 40..

« Dieu veut une poignée d’hommes « à lui » dans chaque activité humaine. — Après quoi… pax Christi in regno Christi — la paix du Christ dans le règne du Christ. » (Chemin, 301)

— L’effort pour vivre avec cohérence les normes de la morale professionnelle, en plus d’être une condition nécessaire pour sanctifier le travail professionnel, est un moyen d’impor­tance capitale pour christianiser les relations professionnelles et la société tout entière de l’inté­rieur.





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